ETAPE 6 – mercredi 30 mars et jeudi 31 mars
11 balises – Etape en ligne – MarathonLa région de MHAMID, ses hommes bleus, son sable, ses collines, son oued Draa… et ses tempêtes !
Le vent, l’ennemi de ces deux jours. Déjà la navigation n’est pas aisée mais quand les éléments s’en mêlent alors tout se complique.
JOUR 1 :
Sur cette première journée, une cohésion parfaite est attendue dans le véhicule. La navigatrice devant toujours se repérer et garder bien à vue les reliefs du vieux djebel. La pilote devra toujours recaler son cap car ici on ne met pas les roues où l’on veut, mais où l’on peut. Des dunettes innombrables interdisent tout le temps de garder un cap. En mer, on appelle cela la dérive mais ici pas de courant, juste des petits tas de sable mesurant à peine plus de deux mètres qui vous pousse, vous pousse, vous pousse… Ici on ne parle pas en kilomètre pour se déplacer mais en temps.
En fin de cette première journée, les meilleures attaqueront les dunes. L’erg est moins impressionnant que celui de MERZOUGA, mais cela n’est vraiment qu’une impression. La dune du Diamant surveillera les Gazelles durant toute leur progression.
Quoiqu’il en soit, toutes dormiront sur le sable ce soir. La soirée sera belle c’est sûr. Il faudra profiter de ce calme et encore une fois des étoiles. C’est la dernière nuit entre Gazelles.
JOUR 2 :
La journée précédente s’est achevée dans le sable … celle-ci débute dans le sable… encore ! Quel que soit le parcours choisi, les Gazelles traverseront l’Erg avec plus ou moins de difficulté, avec comme espoir d’apercevoir des Gazelles… mais cette fois les vraies.
Après ce sera le Lac IRIQUI. Ne pensez-pas que les équipages pourront se prélasser sur ses berges. Ici point d’eau mais une traversée de plus de 10 km d’un espace lisse et sans relief où l’on peut deviner la sphéricité de la terre… La montagne devant n’aura pas de pieds ou semblera immerger d’une zone d’eau immense.
Il faudra batailler contre la chaleur toute la journée pour ne pas perdre sa lucidité.
Et puis ce sera les derniers azimuts, les derniers traits tracés sur la carte, les derniers tours de roues dans des paysages époustouflants… ceux du M’daouer qui vont s’illuminer en fin de journée pour accompagner nos Gazelles jusqu’au bivouac… jusqu’au dernier bivouac. Cette partie de l’aventure prendra fin ce soir en laissant un bien étrange mélange de joie, de fierté mais aussi regret … celui de la fin du voyage.